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©Arcachon Vue Panoramique

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Ville d’Hiver

Financiers en quête d’investissements, Émile et Isaac Pereire créent, en 1852, la Compagnie des Chemins de Fer du Midi et reprennent l’exploitation de la ligne de chemin de fer Bordeaux – La Teste.
Ils la prolongent jusqu’à Arcachon, en 1857. Pour la rentabiliser, ils achètent 60 hectares de terrains forestiers et créent ainsi la Ville d’Hiver. Véritable « sanatorium à ciel ouvert », les malades fortunés y profitent de « l’air balsamique
et iodé » de l’océan et des effluves de pins. Au printemps 1862, rues et allées sont tracées, casino et villas sont construits.
Les séjours de Napoléon III en 1859 et 1863 placent Arcachon au rang des plus grandes stations climatiques. Dès la fin du XIXe siècle, de riches familles et des négociants bordelais construisent de somptueuses villas en Ville d’Hiver, aujourd’hui inscrites à l’inventaire des sites pittoresques.

Ville d’été

Jusqu’au début du XIXe siècle, Arcachon se réduisait à quelques
cabanes de pêcheurs et de résiniers en bordure de « la Petite Mer de
Buch ». En 1823, un marin breton du nom de François Legallais ouvre
le premier établissement de bains de mer, visant une clientèle aisée.
Thalassothérapie, climatothérapie, le destin d’Arcachon s’oriente déjà
vers celui d’une ville de bien-être et de santé. La vogue des bains de
mer attire altesses et célébrités, grandes familles, artistes et hommes
d’affaires. Le front de mer voit se bâtir chalets et villas préfigurant
ainsi la Ville d’Été. C’est le début de l’essor d’Arcachon. Le 2 mai 1857,
Napoléon III signe le décret impérial qui reconnaît Arcachon en tant
que commune à part entière.

La ville de printemps

Elle correspond aux quartiers Pereire et des Abatilles. La famille Pereire y possédait un parc de 41 hectares dont il ne subsiste aujourd’hui que les écuries situées avenue du Parc Pereire. Le parc a été aménagé et planté de plusieurs milliers de pins pour stabiliser le cordon dunaire littoral, en 1977. Le quartier des Abatilles tire son appellation du gascon. Il signifie « dune boisée ». Il a d’abord été un lieu-dit, une parcelle forestière puis un quartier résidentiel. On y trouve la célèbre source Sainte-Anne des Abatilles. Riche en calcium, anti-oxydante et sans nitrate, son eau était utilisée pour les cures thermales, de 1925 à 1970. Aujourd’hui, elle est toujours exploitée et exportée.

La ville d’automne

Elle correspond aux quartiers Saint-Ferdinand et de l’Aiguillon.
Elle accueille le port de pêche et la Marina. Jusqu’à la fin de la Première Guerre Mondiale, Arcachon était le second port de pêche français de chalutiers.
Ce quartier connut une grande activité économique grâce aux pêcheries et aux chantiers navals qui ont prospéré jusqu’au début des années 50. Aujourd’hui, aux côtés de la pêche, l’activité du port de plaisance se développe.
Arcachon est classée « station voile » depuis 1986.

Le Moulleau

Ce quartier de la ville est né de la volonté de deux Bordelais, Messieurs Grangeneuve et Papin, de créer une nouvelle station climatique. Ils achetèrent 32 hectares de terrain puis firent appel à l’architecte Louis Garros pour construire une chapelle qui fut confiée aux Dominicains. Aménagés d’un square en 1933, les abords de Notre-Dame des Passes sont agrémentés depuis 1958 d’une Vierge sculptée par Henri Carlier.

Aujourd’hui, ce quartier mêle boutiques et cafés. Sa promenade piétonne, avec son canon en bronze provenant de la batterie mise en place par Napoléon Ier à l’époque du Blocus continental, et sa jetée sont des lieux de rendez-vous incontournables.

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